fbpx
e-commerce et emballages
Je réduis

e-commerce et emballages

12.10.2020

Par son côté « immatériel », le e-commerce peut, au premier abord, sembler un mode de consommation plus vertueux. Mais au premier abord seulement! Le coût environnemental du transport qui lui est associé est très élevé, surtout quand une part significative de ces transports sert à livrer… du vide! Explications.

Trop d’emballage

On est parfois surpris par la taille du paquet d’un objet commandé en ligne. Selon une étude de 2016 réalisée par le VIL (Vlaams Institut voor de Logisitiek), le taux de remplissage moyen de boîtes de livraison issues du e-commerce n’est que de 63%, soit près de 40% de vide.
On n’a pas toujours le choix de l’emballage lors d’un achat que l’on fait en ligne. Par contre, on peut préférer l’achat en ligne auprès de petits commerces locaux, qui recourent moins au suremballage. Des commerces en ligne sont aussi orientés zéro déchet et cherchent à faire mieux.

Dans tous les cas, on trie les emballages reçus avec nos colis :

  • Le papier-carton pour le carton d’emballage et les papiers de remplissage.
  • Le recyparc pour la frigolite propre.
  • La poubelle résiduelle pour les « chips » de calage.

Transporter du vide

Outre la quantité de déchets générés, ce faible taux de remplissage des colis implique également des coûts énergétiques importants pour les livraisons, coût d’autant plus impactant s’il sert à transporter du vide. Une autre étude menée par un fabricant d’emballage en carton (DS Smith, étude co-produite avec Forbes Insight)  met en évidence des chiffres qui donnent le tournis

  • 24 % du volume mobilisé dans le transport par conteneurs maritimes pour ces colis n’a aucun objet.
  • Cela équivaut à 61 millions de conteneurs circulant à vide chaque année entre l’Asie, l’Europe et les Etats-Unis.
  • Le transport de ce vide induit l’émission de 122 millions de tonnes de CO2/an, soit autant que les émissions totales de la Belgique.
  • Un surcoût logistique estimé à minimum 46 milliards de dollars.

Envois et retours

Outre le coût des envois, les retours sont aussi plus fréquents et alourdissent la facture. Surtout que certaines plateformes font du « retour gratuit » un argument marketing. Selon un sondage réalisé par Greenpeace auprès d’Allemands de moins de 30 ans,environ un quart des colis commandés sont retournés à l’expéditeur. De plus, la moitié des répondants savaient, dès l’achat, qu’ils renverraient une partie de leur commande.

Cerise sur le gâteau: la vérification et le reconditionnement de ces retours, notamment dans les grands groupes, se révèlent parfois plus couteux que leur destruction pure et simple!

Si le principe des retours gratuits peut sembler alléchant pour vérifier une taille de vêtement ou de chaussure, en faire une pratique de consommation habituelle est loin d’être sans impact sur notre environnement.

Incitation à la surconsommation

Entre le marketing ciblé, les black Friday et autres promo chocs, le e-commerce dispose également d’une multitude de moyens pour favoriser les achats compulsifs.

Plus d’infos et d’astuces pour des achats en ligne raisonnés? Consultez le dossier d’écoconso.

Recherche