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La fast-fashion, la mode jetable
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La fast-fashion, la mode jetable

08.09.2021

L’industrie de la fast-fashion a un impact désastreux sur l’environnement, notamment en raison de la quantité de déchets qu’elle engendre. Le secteur est la deuxième source de pollution à l’échelle mondiale. Zoom sur cette problématique.

La fast-fashion, qu’est-ce que c’est ?

La fast-fashion fait référence à la mode rapide, jetable et en lien avec l’hyperconsommation.

Dans la fast-fashion, de nouvelles pièces sont proposées chaque semaine, cela représente 52 collections par an, contre les deux proposées traditionnellement.

La digitalisation de l’industrie de la mode s’accélère également. De plus en plus d’enseignes proposent exclusivement des boutiques en ligne, ce qui évite les coûts engendrés par les boutiques physiques (acheminement du stock, frais de personnel, électricité, loyer, etc.). Ces marques peuvent alors se permettre de vendre leurs vêtements à un prix encore plus réduit et augmenter leur attractivité auprès des consommateurs.

 

En conséquence, la mode se démode aussi rapidement qu’elle se fabrique, ce qui encourage à toujours plus d’achats pour suivre les tendances, et donc à plus de gaspillage.

La chaîne de production est elle aussi accélérée puisqu’il peut s’écouler moins d’un mois entre le dessin du vêtement et sa vente. De plus, ces vêtements sont souvent fabriqués dans des tissus moins qualitatifs, qui s’abiment plus vite et sont alors jetés plus rapidement.

Enfin, le gaspillage vestimentaire vient également du fait que les entreprises détruisent régulièrement des invendus. Pour que les prix restent avantageux, les entreprises produisent en masse, mais lorsque les stocks ne s’épuisent pas, la destruction est moins coûteuse que le loyer des entrepôts.

L’impact en chiffres

L’impact chiffré de la fast-fashion sur l’environnement

  • 100 milliards de vêtements sont vendus par an à travers le monde, soit 60% de plus qu’il y a quinze ans.
  • Le secteur du textile est le 3ème plus grand consommateur d’eau dans le monde. Cette production utilise 4% de l’eau potable disponible. Par exemple, il faut environ 9.000 litres d’eau pour fabriquer un jean et 2.500 pour un t-shirt.
  • 2% des émissions totales des gaz à effet de serre sont issus de cette industrie, de par la fabrication et le transport des vêtements. On estime qu’un vêtement parcourt près d’1,5 fois le tour de la terre avant de se retrouver en rayon.
  • Dans le monde, chaque seconde, on jette l’équivalent d’une benne de vêtements. En Europe, cela représente 4 millions de tonnes de textile par an. Seuls 10% sont revendus en seconde main et 10% sont recyclés.
  • 70% des vêtements dans notre garde-robe ne sont pas portés.
  • Un vêtement est porté 7 à 10 fois en moyenne.

Les bons réflexes à adopter

Pour réduire ses déchets vestimentaires, voici 3 bons réflexes qu’il est facile d’adopter.

Réfléchir

A-t-on réellement besoin de ce nouveau vêtement? N’existe-t-il pas une alternative plus respectueuse de l’environnement?

Pensez à la seconde main! Il existe un tas de boutiques, physiques ou en ligne, qui proposent un choix quasi illimité de vêtements d’occasion pour toute la famille. Fini l’image démodée des friperies, le vintage est plus que jamais au goût du jour, comme l’atteste cet article.

Vous pourrez même y trouver des pièces neuves ou de grandes marques beaucoup moins chères. Vous ne connaissez pas de bonnes adresses près de chez vous? Rendez-vous sur le site Ressources pour trouver un bon plan récup’!

De plus en plus de marques « slow-fashion » et « Made in Europe » débarquent sur le marché. La slow-fashion préconise une fabrication respectueuse de l’environnement, des animaux et des travailleurs. Ces vêtements peuvent parfois être plus chers à l’achat, mais de meilleures qualités et donc plus durables.

Certains labels peuvent aussi vous aider dans vos choix, le plus complet étant le label GOTS Global Organic Textile Standard qui offre les plus fortes garanties tant au niveau social et environnemental, qu’au niveau santé. D’autres labels, moins contraignants mais fiables existent également. Pour en savoir plus, cliquez ici.

Réparer ou créer

Parfois un tour de main ou quelques euros suffisent pour réparer un vêtement et ainsi prolonger sa durée de vie. Retrouver plus d’infos sur comment réparer ses objets ici.

Pour les plus créatifs, confectionnez vos vêtements vous-mêmes et réveillez le Jean-Paul Gaultier qui sommeille en vous! Cela demande un peu plus d’énergie et d’investissement, mais vous pourrez créer des pièces uniques, qui vous correspondent et dont vous ne voudrez jamais vous séparer.

Donner

Rendez-vous dans un point de collecte pour textile et chaussures usagés. Il existe de nombreuses solutions pour donner les vêtements qui ne sont plus portés, comme les conteneurs de l’asbl Terres ou ceux d’OXFAM que l’on retrouve un peu partout en Wallonie.

Revendre

Si vous souhaitez vendre vos vieux vêtements plutôt que de les donner, c’est très simple. Vous pouvez d’abord vous rendre en magasin, dans des dépôts-ventes ou des friperies par exemple. La solution d’Internet s’offre également à vous. Il existe aujourd’hui de nombreux sites ou plateformes qui facilitent la revente, c’est le cas d’Ebay, 2ème main, Market Place ou bien encore Vinted où il est également possible de troquer ses habits contre d’autres.

Les initiatives à épingler

Il existe également des initiatives hybrides qui combinent toutes ces solutions. C’est l’exemple de l’atelier-boutique Les Cadavres Exquis qui propose une boutique de slow-fashion avec des pièces uniques et upcyclés et des ateliers de coutures pour apprendre à réparer ou confectionner soi-même ses vêtements. Citons aussi l’asbl Le Goéland où l’on peut acheter en seconde main et participer à des ateliers de couture. Il en existe beaucoup d’autres, ouvrez l’œil et soyez curieux!

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