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Le ZD : un vaste terrain d’aventures
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Le ZD : un vaste terrain d’aventures

14.12.2020

Soucieux de réduire au maximum son bilan carbone, Jérémy SMET est un adepte du zéro déchet. Il l'applique dans divers domaines, comme l'alimentation ou… la rénovation de sa maison.

Démarches de sensibilisation

Jérémy est enseignant à la Haute École en Hainaut et forme des futurs enseignants primaires et maternelles. Il s’adresse donc à un public de jeunes adultes, qui peut plus facilement s’investir et mettre en pratique les conseils zéro déchet qu’ils donnent durant ses cours. Il organise même des conférences sur le ZD, ainsi que des ateliers pour sensibiliser les étudiants, mais aussi ses collègues, à cette démarche qu’il juge essentielle.

« Si l’on veut s’investir dans le zéro déchet, chaque petite action doit être réfléchie pour vérifier si une alternative plus raisonnable n’est pas envisageable », nous explique Jérémy. « Les institutrices et instituteurs sont de grands consommateurs de feutres en plastique pour écrire sur tout type de support. Ces feutres ont une durée de vie limitée et génèrent, au final, beaucoup de déchets. J’ai proposé à mes étudiants une alternative plus raisonnable que sont les gros crayons gras Woody, de la marque Stabilo. Ils sont super efficaces ! Ils sont multifonctions : utilisation sur tableau blanc, sur des supports plastifiés et même pour personnaliser un bocal ou un contenant. »

Le ZD à doses raisonnables

Adepte, oui. Forcené, non. Jérémy pratique le zéro déchet à doses raisonnables. Pour lui, notre mode de vie occidental et nos habitudes de consommation ne nous permettent pas d’être totalement zéro déchet. Par contre, on peut s’en rapprocher, chacun à son rythme, en cherchant des solutions moins polluantes dans divers domaines de la vie quotidienne.

« Je suis très attentif à mon bilan carbone qui consiste à calculer la production de CO2 que génère chacune de mes activités », nous raconte Jérémy. « C’est notamment le cas lorsque j’achète de la nourriture. Je vais faire attention à l’origine des produits. Aux fruits ou légumes produits à l’autre bout de la terre et qui ont fait un long voyage avant d’arriver dans un magasin, je vais privilégier les produits locaux, qui ont généré nettement moins de CO2 pour finir à notre table. »

Si l’alimentation est l’un de ses principaux points d’attention en matière de zéro déchet (et de bilan carbone), la démarche a également l’avantage de lui faire découvrir de nouveaux produits. « Je fais régulièrement mes courses sur le marché de Tournai. Je vois bien que les producteurs jouent le jeu et nous proposent des produits locaux d’exception », dit-il. « En faisant nos courses autrement, on découvre ainsi des fruits secs locaux en vrac, de superbes légumes et des produits frais de grande qualité. On fait d’une pierre deux coups : on produit moins de déchets et on mange mieux! »

Rénovation 100% locale

Lorsque Jérémy entreprend la rénovation de sa maison, pas question d’utiliser des matériaux venus de loin, ni suremballés. Toujours soucieux de son bilan carbone, il préfère entreprendre des travaux avec du matériel local, très local même.

« Pour l’isolation, j’ai opté pour du chanvre produit en Belgique. Le plafonnage est fait à base d’un mélange de sable et de la terre de notre propre jardin. C’est un matériau qui respire et qui offre une grande inertie thermique. Du coup, il faut très longtemps pour que la maison perde de sa chaleur », explique Jérémy. « On perçoit une réelle qualité de l’air et l’atmosphère est très chaleureuse. Nous n’avons ni extracteur d’air dans la salle de bain, ni de hotte dans la cuisine. L’humidité est pompée par les murs et restituée au fur et à mesure. Pour la rénovation de l’étage, j’ai fabriqué des cloisons à base de paille et de boue liquide pressées entre deux planches. C’est vrai que la démarche est assez chronophage, mais le résultat est impressionnant », conclut-il.

Scientifique dans l’âme, Jérémy n’est pourtant pas un spécialiste de la construction. Mais pour aller au bout de son projet, il a d’abord consulté des sites de spécialistes et a suivi quelques tutos vidéo bien utiles. « Ce n’est pas de l’expertise, c’est de la curiosité », aime-t-il répéter. La preuve qu’avec un peu de talent et beaucoup de motivation, on peut appliquer le principe du zéro déchet dans bien des domaines.

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