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En route vers le zéro déchet
Ils valorisent, Je réduis, Je réutilise, Je trie

En route vers le zéro déchet

03.10.2018

La démarche zéro déchet connaît de plus en plus de succès, tant auprès des citoyens que d'associations ou encore de communes.
Mais de quoi parle-t-on exactement? Simple effet de mode ou véritable (r)évolution?

Zéro déchet, késako ?

Ne pas produire de déchet du tout semble quelque peu utopique. Pourtant, la démarche est à la portée de tous et se base sur 4 grands principes : les « 4 R ».

Refuser ce dont nous n’avons pas besoin. Assaillis quotidiennement de publicités, promotions et autres incitations à la consommation, la toute première mesure à adopter pour limiter sa production de déchets, c’est simplement de prendre le temps de se poser quelques questions avant de céder aux sirènes de la consommation : « Ai-je besoin de ce gadget que me tend la jolie hôtesse à l’entrée du supermarché ? », « 3+1 gratuits ? Ok, mais si je n’ai besoin que d’un seul que deviennent les 3 restants ? Ne vont-ils pas encombrer inutilement mes armoires ou finir à la poubelle sans même avoir été ouverts ? »
Il ne s’agit pas ici de se priver de tout, mais bien de faire des choix de consommation en prenant un peu de hauteur face aux multiples sollicitations destinées à « créer l’envie », parfois bien éloignée du réel besoin.



 

Réduire les déchets générés par de multiples choix et astuces. Même si l’on refuse le superflu, on ne peut se passer de l’essentiel et, fort heureusement, il n’est pas interdit non plus de se faire plaisir. On peut ainsi privilégier des achats en vrac pour éviter le suremballage, (re)découvrir le marché du coin plutôt que la grande surface, limiter nos besoins en produits d’entretien en pratiquant le DIY, privilégier les bouteilles consignées, boire l’eau du robinet… La liste des possibilités est pratiquement infinie.

Réutiliser ce qui peut l’être, à travers la vente et l’achat en seconde main, le don, la réparation… Là aussi, les possibilités sont nombreuses. La réutilisation est aussi source de beaucoup de créativité à travers l’upcycling dont les adeptes sont de plus en plus nombreux. Et en plus, la récup, c’est tendance.

Recycler et donc trier ! Un peu plus de 50% des déchets collectés en Wallonie sont actuellement recyclés, mais pour qu’un déchet soit effectivement recyclé, il faut évidemment qu’il arrive dans la bonne filière, via les collectes en porte-à-porte ou le réseau de recyparcs. Vous pouvez même recycler vos déchets organiques à domicile en faisant un compost ou en adoptant des poules (les œufs sont en bonus !).

Un mouvement citoyen…

« Il faut bien qu’on mange, qu’on s’habille… Qu’est-ce qu’on peut y faire ? »
« Je n’ai pas le temps, ce n’est pas possible! »

Loin du fatalisme et de la résignation, certains ont relevé le défi, citons notamment la grande prêtresse du « zéro déchet », Béa Johnson, française expatriée en Amérique dont les déchets annuels d’une famille de 4 personnes tiennent dans un bocal! Inspirées par son exemple et par d’autres, nombreuses sont les personnes à s’être lancées dans l’aventure.
Sylvie Droulans, Bruxelloise auteure de « Le zéro déchet sans complexe », fait partie de ces pionniers. Elle sera présente dans les différentes zones Intercommunales pour partager avec vous son expérience et ses bons tuyaux. Pour connaître les lieux et dates de ses interventions, c’est ici. Petit avant-goût en images.

…et collectif

Pouvoirs publics et initiatives privées ne sont pas en reste dans la démarche. De nombreuses villes européennes ont adopté ce projet à l’échelle de leur territoire avec des résultats bien tangibles. Citons aussi le développement rapide des magasins « zéro déchet », qu’ils soient physiques ou virtuels, l’upcycling qui a la cote, ou encore le fait que de plus en plus de commerces acceptent que leurs clients viennent avec leurs propres contenants…
Au niveau de notre région, 10 communes wallonnes ont été sélectionnées en 2017 pour se lancer dans un programme « Zéro déchet » soutenu par la Wallonie. 10 autres ont rejoint le mouvement en 2018. Ces 20 communes bénéficient de l’accompagnement de l’asbl « Espace Environnement » pour la construction et le suivi de leur propre programme propre.  En savoir plus 

Ces programmes sont organisés autour d’objectifs quantitatifs et qualitatifs de réduction des déchets, avec des actions tant au niveau des pratiques au sein de l’administration communale, que des actions à dimension citoyenne et participative. C’est bien dans la synergie entre les acteurs, citoyens ou structure publique, que se situe le secret de la réussite de ces programmes.

Les communes actuellement engagées dans un programme zéro déchet :

  • 2017 : Ecaussinnes, Thuin, Dour, Pont-à-Celles, Namur, Gesves, Saint-Ode, Braives, Waremme et la Hulpe.
  • 2018 : Ath, Attert, Comines, Courcelles, Héron, Liège, Ottignies-Louvain-La-Neuve, Philippeville, Quiévrain et Rixensart

Pour plus d’informations sur les actions menées spécifiquement dans les communes, rejoignez la communauté « Communes Zéro Déchet » sur Facebook et Twitter 

Outre les communes en tant que telle, les Intercommunales de gestion des déchets travaillent quotidiennement afin de fournir aux citoyens les moyens de gérer leurs déchets, en accord avec les principes de la démarche « zéro déchet » traduite en droit européen à travers l’échelle de Lansink.

En savoir plus sur les métiers des Intercommunales de Gestion des Déchets

 

 

 

Un truc de bobos ?

La démarche « zéro déchet » suscite parfois des débats et c’est heureux ! Vous pourrez vous faire votre avis sur la question au travers, par exemple, de l’article : Le « zéro déchet » est-il un projet radical ?, publié en mai 2018 dans le magazine « SOCIALTER ».
Retenons ici une chose : dans la démarche zéro déchet, chacun a la possibilité d’agir selon son rythme et ses priorités, pas à pas. Il n’est aucunement nécessaire d’être militant écologiste pour se lancer. Et on se prend vite au jeu car c’est un levier d’action concret pour sortir du sentiment d’impuissance face aux défis de notre époque. Loin d’être synonyme d’austérité, la démarche semble au contraire apporter un mieux-être à ceux qui la pratiquent, comme le démontre les résultats d’une étude du même nom menée par l’ADEME en 2017.

Pour conclure, citons Ghandi qui avait déjà tout compris il y a longtemps :

Sois le changement que tu souhaites voir dans ce monde

Les 7 astuces pour demain matin !

Oui, mais par où commencer ?
– Par où vous voulez en fait. Et si vous cherchez l’inspiration, voici quelques exemples:

  1. Prolonger la vie de vos objets: réparer, revendre, donner, acheter en seconde main, échanger, relooker, upcycler… les possibilités ne manquent pas!
  2. Acheter durable: sus au gadget et au jetable, vive les produits solides et durables, l’éco-conception, les achats groupés…
  3. Acheter malin: fuyez le suremballage, achetez en vrac, achetez les justes quantités, consommez l’eau du robinet…
  4. Mangez sans gaspiller: faites toujours un liste de courses, vérifiez vos stocks, cuisinez les restes…
  5. Composter, c’est à votre portée: valorisez vos déchets organiques et déchets de jardin directement à domicile, évitez l’achat d’engrais et amendements chimiques, nourrissez votre sol,…
  6. Utilisez moins de papier: un stop pub sur la boîte aux lettres, scannez plutôt que photocopier, choisissez des papiers labellisés, adoptez la « Cocotte attitude »!
  7. Entretenez votre maison au naturel: désinfectant, bactéricides, aseptisant… Stop! Vous vivez dans une maison, pas dans une salle d’op! Privilégiez le naturel, votre portefeuille aussi vous en remerciera.

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