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Que deviennent nos emballages?
Ils valorisent

Que deviennent nos emballages?

07.10.2020

Les grands types d’emballages

On distingue 5 grands types d’emballages en fonction des matériaux les composant:

Papier et carton: produits à partir de fibres naturelles de cellulose, le papier et le carton offrent une grande variété d’usages pour des emballages à la fois simples et flexibles. Leur recyclage est aussi aisé et de plus en plus performant, permettant la production de nouveaux contenants à partir de papier et carton recyclé.

Verre: recyclé depuis l’antiquité, le verre est parfaitement inerte et n’altère donc en rien son contenu, ce qui explique notamment son intérêt pour les producteurs de vins, bières, parfums… Il permet aussi une bonne conservation et est recyclable à l’infini.

Acier et aluminium: ils allient robustesse et légèreté tout en permettant une bonne conservation en protégeant le contenu de la lumière. Ces matériaux sont aussi faciles à trier et recyclables à l’infini.

Carton à boisson: constitué de différentes couches de matériaux (carton, polyéthylène et éventuellement aluminium) léger, solide et incassable, le carton à boisson permet également de préserver les qualités nutritives et le goût des produits qu’il contient, sans nécessiter de conservateurs ou de réfrigération. La séparation des différentes couches lors du tri permet de recycler ou valoriser séparément les matériaux qui le composent.

Plastiques: souples, rigides, transparents, opaques… il existe une grande variété de plastiques différents permettant beaucoup d’applications, mais rendant également leur recyclage plus complexe.

Pour en savoir plus sur les différents types d’emballage et leur recyclage, un dossier complet est disponible sur le site preventpack.be. Vous préférez la vidéo? Visionnez ce reportage qui vous explique tout en 20 minutes.

En Europe, les déchets d’emballage sont soumis à la Responsabilité Elargie des Producteurs (REP) qui oblige les producteurs ou importateurs à en assurer la reprise pour veiller à une gestion plus efficace de ces déchets et pour atteindre des objectifs de réutilisation et de valorisation. En Belgique, l’organisme Fost Plus assure l’exécution de cette obligation de manière commune pour leurs producteurs et importateurs adhérents. Le logo « point vert », que vous retrouvez sur bon nombre d’emballages, indique que le producteur de l’emballage adhère à ce système. A ne pas confondre avec l’anneau de Moëbius qui est une indication quant au caractère recyclable ou recyclé de l’emballage. Lisez notre article à ce sujet pour en savoir plus.

Actuellement, en Belgique, les déchets issus de ces emballages sont triés et collectés séparément afin d’en assurer le traitement le plus adéquat possible.

Le tri, ça commence à la maison

Le tri est le préalable indispensable au recyclage car, si un déchet n’est pas trié, il n’a aucune chance d’être recyclé. Pour les emballages, les principales collectes sélectives sont les verres à travers le réseau des bulles à verre, les papiers-cartons et les PMC à travers le sac bleu.

Ce dernier contient lui-même trois fractions distinctes :

  • P pour bouteilles et flacons en plastique.
  • M pour les emballages métalliques (canettes, conserves…)
  • C pour les cartons à boisson.

Une fois qu’il a quitté votre domicile, votre sac bleu va encore connaître des étapes de tri supplémentaires avant de rejoindre une uninté de recyclage, petit résumé en images:

Dans ces différents flux, les plastiques sont ceux qui défraient le plus régulièrement la chronique quant à leur impact sur l’environnement et leur recyclage. S’il existe des réelles limites et difficultés quant au recyclage des plastiques, il faut cependant se méfier de certaines simplifications abusives.

Le recyclage du verre, des métaux ou encore du papier est très efficace et bien maîtrisé. Pour les plastiques, si les limites sont plus nombreuses, le recyclage fait aussi partie de la solution, mais doit être couplé à une politique de réduction plus ambitieuse à la source.

Les limites du recyclage du plastique

La diversité des emballages plastiques

Il existe 7 grands types de plastiques qui constituent la majorité de nos emballages, chacun nécessitant un mode de traitement spécifique pour assurer son recyclage. Certains plastiques restent plus difficilement valorisables, pour des raisons techniques ou économiques. De plus, certains emballages combinent différents types de plastiques et parfois même du plastique avec d’autres matières, rendant le recyclage impossible .

Actuellement, le PET et le PEHD utilisés pour les bouteilles et flacons en plastique sont les plus faciles à recycler. Les techniques évoluent et l’extension de la fraction plastique collectée via le sac bleu est en cours en Wallonie. Pour savoir si votre commune est concernée par cette collecte étendue de la fraction plastique, encodez votre code postal sur le site « lenouveausacbleu.be« .

Le plastique ne se recycle pas à l’infini

Au vu de la diversité des plastiques et de la complexité de leur tri et de leur recyclage, les plastiques recyclés sont bien souvent de moins bonne qualité que les plastiques dit « vierges ». Ils doivent donc être utilisés en mélange avec des plastiques vierges pour produire de nouveaux emballages ou être utilisés pour des productions différentes (downcycling), en produits qui ne seront pas forcément recyclables une nouvelle fois.

Là aussi, les techniques évoluent, notamment sur le PET. Mais il est illusoire d’imaginer atteindre un jour les mêmes performances de recyclage que pour d’autres matériaux tel que le verre, recyclable à l’infini sans perte de qualité.

Il y a trop de plastique!

En 2019, le taux de recyclage des emballages plastique ménagers PET et PEHD atteignait plus de 80%, mais il existe bien d’autres types de plastiques d’emballage, nettement moins recyclés, de sorte que le taux global de recyclages des plastiques d’emballage atteint 46%. Ce taux est appelé à augmenter à l’avenir et reste une bonne performance à l’échelle européenne où le taux moyen se situe aux alentours de 30%, mais cela ne concerne donc qu’une fraction des emballages plastiques globaux.

La recherche d’alternatives, le développement du vrac, de l’écoconception sont également des pistes à développer. Le recyclage fait partie de la solution, mais n’est pas LA solution.

Faire mieux?

Vous le savez certainement: le meilleur déchet, c’est celui qui n’existe pas! Que l’on parle d’emballages en général ou d’emballage plastique en particulier, ni le problème, ni la solution ne se limite à une question de recyclage.

La démarche Zéro Déchet est une voie de choix pour agir, mais ce défi ne doit sûrement pas reposer entièrement sur les épaules du consommateur/citoyen. Les autorités publiques et les producteurs ont leur indispensable rôle à jouer.

Un effort collectif

Pour un traitement optimal de nos déchets d’emballage, plusieurs facteurs entrent en ligne de compte:

  • Notre comportement. A nous d’opter pour les produits les moins emballés ou qui le sont avec des emballages recyclés et/ou recyclables. En tant que consomm’acteur, nous avons un rôle important à jouer pour que les producteurs d’emballages revoient leur copie.
  • L’évolution technologique. Même si la marge de progression reste grande, les technologies du recyclage évoluent, laissant entrevoir la possibilité de traiter de plus en plus de fractions. Le secteur du recyclage, en pleine évolution, est non seulement un enjeu écologique majeur, mais il est aussi un enjeu économique et social important.
  • L’écoconception. L’innovation tant pour le recyclage des déchets, que pour la conception de nos futurs emballages, est une piste à ajouter à la liste des solutions à envisager pour réduire le volume de nos déchets.
  • Le monde politique. La politique, c’est oser faire des choix sur base d’informations précises et qui visent à l’amélioration du bien-être collectif. Pour atteindre les objectifs de développement durable que s’est fixé le Gouvernement wallon, la gestion des déchets doit occuper une place de choix.

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